Bien qu’il y ait par ailleurs de la peinture et à divers titres dans de nombreuses pièces, si l’on entend par peinture ce qui se développe sur un support plan et bien délimité, il en a seulement six. Une première a été réalisée à mi-parcours de la recherche (2013) parce que je ressentais sans fierté qu’avoir abandonné depuis si longtemps le médium (huile sur toile) me laissait insatisfait : mon matériel demeurait inerte dans un coin de l’atelier. J’avais eu la détermination de ne plus utiliser la peinture que si l’emploi de celle-ci était réellement justifié, et là il me semblait que pour faire état de ce grand paysage qu’avait découvert la neige, c’est en le peignant que je le célèbrerais noblement. C’est ainsi que j’ai repris mes pinceaux en me réjouissant de pouvoir de nouveau passer du temps face à une toile (et m’intoxiquer des odeurs d’huiles et de térébenthine). Après ce grand format dont le temps d’exécution fut agréablement conséquent, il y en a eu deux autres en noir et blanc, peints avec beaucoup d’application. Puis deux autres encore, plus rapides, en pensant à Cy Twombly et enfin une dernière assez anecdotique, initiée par un souvenir d’enfance en rapport avec le Baume des Pyrénées, dissipateur de tous les maux.
Huile sur toile (210 x 140 cm) 2013
Ce pan de montagne est situé à l’est du lac Det Mail dans le massif du Néouvielle. Je l’ai enregistré alors que la neige n’avait pas encore fini de fondre.
Pièce décrite et contextualisée dans « NOTICES », p.70–74.
Huile sur toile (120 x 120 cm) 2016
Fragment de montagne (quelque part dans le massif).
Pièce décrite et contextualisée dans « NOTICES, petite suite », p.42–49.
Huile sur toile (120 x 120 cm) 2016
Fragment de montagne (quelque part dans le massif).
Pièce décrite et contextualisée dans « NOTICES, petite suite », p.42–49.
Huile sur toile (116 x 89 cm) 2018
La montée vers le col d’OO–BER, en pensant à Cy Twombly – et avec la phrase de Ramond de Carbonnières : « Rarement on passe un port sans trouver à sa cime une vue qui dédommage des fatigues de ce genre de voyage ». Une photographie peut accompagner la toile en tant que référentiel.
Pièce décrite et contextualisée dans « LA Fig.1 ET QUELQUES PIÈCES CONNEXES », p.46–49.
Huile sur toile (116 x 89 cm) 2018
Le col d’OO–BER en pensant à Cy Twombly – et avec quelques noms de lieux tracés dans les orthographes ayant cours au temps de la présence de Ramond de Carbonnières sur ces territoires (entre 1787 et 1806).
Pièce décrite et contextualisée dans « LA Fig.1 ET QUELQUES PIÈCES CONNEXES », p.46–49.
Mixed média, papier marouflé sur carton alvéolé, Baume des Pyrénées, emballage du produit (100 x 140 x 2,5 cm.) 2008
Eth campanal dé larens pousse sa pointe entre la vallée du Bolou et celle de la Glère en bordure de ce que Ramond de Carbonnières appelait la Région de granit. Depuis toujours j’ai été saisi par cet angle parfait qui émerge de la circonférence des crêtes. Cette sorte de fascination (teintée d’effroi parce que je reste un bien piètre escaladeur) doit être mise en regard du désir que j’avais toujours eu d’utiliser le Baume des Pyrénées (apaise chocs et irritations) en tant qu’outil de dessin : passer du genou endolori à la feuille où le stick trace comme un crayon le dessin de la montagne sur laquelle on a chu.
Le Campanal a fait l’objet de quelques variations dessinées
Cette peinture n’apparaît pas dans les ouvrages.